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DÉCLIN COGNITIF: La rapamycine, secret d'une jeunesse cérébrale éternelle

Actualité publiée il y a 12 années 4 mois 2 semaines
Neuroscience

La rapamycine, un médicament anti-rejet pourrait devenir une fontaine de jouvence cérébrale. Donnée à des souris par des chercheurs de l'Université du Texas de San Antonio, spécialistes du vieillissement et de la…longévité, le médicament a renforcé la capacité d'apprentissage chez la souris jeune et amélioré la mémoire chez la souris âgée. C’est la seconde étude, publiée dans la revue Neuroscience, à démontrer ces propriétés « rajeunissantes » de la rapamycine, après une étude publiée en 2009, dans la revue Nature.

Un médicament, aux racines polynésiennes, dont le nom s'inspire de Rapa Nui, le titre polynésien pour l'île de Pâques : Cette île, qui abrite 838 moais ou statues monolithiques géantes, représentations de divinités pourrait donc aussi renfermer le secret de la jeunesse éternelle ? La rapamycine prévient les effets de l'âge : Alors que les capacités cognitives, telles que l'apprentissage et la mémoire, diminuent « normalement » avec l'âge et plus rapidement dans la maladie d'Alzheimer, ces scientifiques viennent de confirmer cette voie possible de prévention du déclin, sur la souris. Ajoutée à l'alimentation de souris en bonne santé tout au long de leur vie, la rapamycine, montre une amélioration des capacités d'apprentissage et de mémoire chez les souris jeunes et une amélioration significative chez les souris plus âgées. Le Pr Veronica Galvan, Ph.D., professeur de physiologie à Barshop Institute for Longevity and Aging Studies de l'Université du Texas, confirme : « Chez les souris âgées, la rapamycine entraîne une amélioration en contrecarrant la baisse normale des fonctions cognitives avec l'âge ».


La rapamycine réduit l'anxiété et la dépression, 2 facteurs qui nuisent à la performance cognitive humaine, constatent les auteurs, toujours sur la souris. Pour observer leur comportement, les chercheurs ont utilisé un labyrinthe surélevé de tunnels conduisant à une passerelle. Tout d'un coup les souris se retrouvent, à la sortie, dans un espace ouvert, ce qui créé une anxiété pour l'animal. Les souris nourries avec la rapamycine s'aventurent sans anxiété dans cet espace ouvert. De la même manière, une souris retenue par la queue ce qui entraine rapidement un comportement dépressif chez l'animal, va lutter beaucoup plus longtemps sans se décourager. C'est, selon les auteurs, une mesure fiable pour savoir si le médicament agit comme un antidépresseur. Ces réductions de comportement anxieux et dépressifs chez les souris traitées avec la rapamycine se vérifie quel que soit l'âge de la souris, 4 mois, 12 mois (équivalent de l'âge mûr chez l'Homme) et 25 mois (âge avancé).

3 neurotransmetteurs du bien-être, la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline s'avèrent significativement augmentés dans les cerveaux de souris traitées par rapamycine ! L'élévation des niveaux de ces 3 neurotransmetteurs, qui transmettent des messagers chimiques au cerveau, peut expliquer ces effets de la rapamycine.

Source: Neuroscience online 28 June 2012 Chronic inhibition of mTOR by rapamycin modulates cognitive and non-cognitive components of behavior throughout lifespan in mice

Lire aussi : CURE DE JOUVENCE : RAPAMYCINE ou RESVERATROL ?


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