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LONGÉVITÉ et fécondité intimement et inversement liées

Actualité publiée il y a 11 années 10 mois 4 semaines
Science

Les gonades chez l’animal sont essentielles pour la reproduction, mais pourraient aussi affecter la durée de vie. Ces scientifiques de l'Institut Max-Planck de biologie du vieillissement (Cologne), ont découvert que l'élimination des cellules germinales actionne un « interrupteur moléculaire» qui prolonge la durée de vie en utilisant des composants d'une horloge de développement. Une recherche publiée dans l'édition du 14 décembre de Science.

Ainsi, l'extraction des cellules germinales (sperme et cellules productrices d'ovules) va augmenter la longévité du ver Caenorhabditis elegans ascaris. Des mécanismes moléculaires sous-jacents jusque-là mystérieux…


Le ver Caenorhabditis elegans de la famille des ascaris est un organisme modèle couramment utilisé en recherche sur le vieillissement. Il se développe à partir d'un œuf à l'adulte selon 4 stades larvaires. Ces étapes de développement sont commandées par une horloge de développement.

Le chercheur Yidong Shen et ses collègues se sont servis d'un laser pour extraire du ver les cellules germinales. Ils constatent que les cellules gonadiques restantes stimulent la production d'une hormone stéroïde appelé acide dafachronique qui lui-même active des microARN, qui fonctionnent à leur tour comme de minuscules interrupteurs moléculaires provoquant des changements dans l'expression des gènes qui favorisent la longévité. En conclusion, l'élimination des cellules germinales favorise la durée de vie. Il se trouve que la même équipe a déjà démontré que cette même hormone stéroïde fait partie de l'horloge de développement du Caenorhabditis elegans. Ainsi, la perte des cellules germinales pousse finalement le ver à utiliser cette horloge de développement pour mettre en marche un programme qui prolonge la vie.

Ce sont donc quelques morceaux en plus du puzzle que représente, pour les chercheurs, la régulation de longévité. La question serait maintenant de savoir si les humains possèdent également le même commutateur fécondité-longévité.

Il faut rappeler ici cette étude publiée plus tôt dans l'année dans la revue Current Biology sur la longévité plus élevée d'eunuques vivant en Corée il y a des siècles qui suggéraient que les hormones sexuelles mâles pouvaient être un facteur de réduction de longévité chez les hommes.

Source: Science 14 December 2012 DOI:10.1126/science.1228967 A Steroid Receptor–MicroRNA Switch Regulates Life Span in Response to Signals from the Gonad (Visuel © Sashkin - Fotolia.com)

Lire aussi: LONGÉVITÉ et reproduction: Les hormones sexuelles mâles diminuent-elles la durée de vie? -


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